Golfe Fruits part en classe verte

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Je suis d’accord avec vous, le mois de novembre, c’est pas vraiment l’idéal pour partir en classe verte. Et la guilde Golfe Fruits va très vite s’en rendre compte…

Arrivés devant un arbre bien étrange, la troupe commence son périple de façon très scolaire, en se répartissant en quatre groupes et en faisant attention de bien intercepter tout ce qui tombe de l’arbre tout en brulant ses racines.
Cette formalité réglée, ils peuvent s’enfoncer dans l’espoir de rêver d’un raid pas trop compliqué (au début en tout cas).

A peine trois pas plus loin, ils sont de nouveau bloqués par une drôle de lunatique qui ne sait pas quelle arme utiliser pour se farcir nos amis.
Pas de problème, on met plus de temps à décider quelle arme on arrive le mieux à contrer que de temps à combattre l’énergumène, et on tourne la page (à condition de pas soigner trop vite les boucliers bien sûr, sinon esquiver les boules c’est un peu plus compliqué…).

Après une discussion de courte durée (on ferait pas en premier le boss gratos ?), les scouts fruités se dirigent vers la partie enflammée pour se frotter avec un ver qui semble être un personnage de Friends noyé dans un volcan (les plus assidus des lecteurs auront le jeu de mots un peu bancal).
On se sépare en deux groupes pour mieux l’attaquer, et on essaye de compter à rebours jusqu’à trois (pas si simple pour tout le monde a priori).
Ca leur prendra quand même une quinzaine d’essais pour y arriver, mais on dira que les petits fruits étaient fatigués (et mine de rien, rajouter un heal pour que les mecs puissent slack dans les aoe, ça augmente pas mal le dps à fournir).

Ensuite, pas question d’aller plus loin, alors qu’un trio d’exception les attends de l’autre côté.
Le boss d’après ressemble à s’y méprendre à une blague raciste d’heroic-fantasy : « c’est une dryade, une fée et un ours qui entrent dans un bar »…
Là, c’est pas la joie. Soit on demande à chacun d’y mettre du sien (mais ça, c’est pas le point fort des joyeux lurons), soit on abandonne un gnome et un dragon en leur disant de passer le combat en canard pour que les autres puissent s’amuser.
Pas facile de se sacrifier pour le bien de la guilde, mais on est comme ça chez Golfe Fruits !

L’ascenseur un peu étrange passé, tout le monde découvre une salle quadrillée avec une tisserande un peu étrange.
Ici, les GO doivent mettre plusieurs choses au point avant d’espérer s’en sortir : équilibrer les groupes en trois, bien faire comprendre que les fleurs, c’est le mal (surtout la rouge), et convaincre tout le monde que bloquer l’accès aux adds de la transi en posant les bombes n’importe où, non c’est pas « fun ».

Comme la classe est un peu dissipée, les animateurs décident de leur offrir une journée de stage pour apprendre le métier de pompier.
En soi, ça n’a pas l’air si compliqué, mais quand les copains volent la lance des autres, cassent les chaines ou simplement oublient d’arroser les plantes, c’est moins facile qu’il n’y parait.
Pas de réelle difficulté pour les élèves qui s’en sortent assez rapidement en suivant assidument les conseils de leur maître.

Jusqu’ici, tout va bien. Maximum une trentaine de pulls pour arriver au bout des boss, on va torcher de raid avant les vacances de Noël… Ou pas.
C’est maintenant que le fun commence. Pour s’attaquer à Smolderon, toute la classe doit apporter son matériel : des addons, des macros, et du courage !
Pour la postérité, je vous mets en vrac les excuses des cancres du fond : « il y a trop de vagues », « on n’a pas la place », « machin m’a piqué mon spot ».
Finalement, avec de la persévérance, une compo avec un minimum de mêlées, et une très grosse centaine d’essais, la guilde arrive au bout de ce monstre et se voit enfin offrir l’accès au boss le plus merveilleux qu’on n’ait jamais vu.

Un peu épuisée par son dernier combat, la classe arrive finalement en haut de l’arbre pour le défendre contre ses derniers opposants (enfin, pas toute la classe, car un tiers a déjà été décimé par l’event d’apparition du boss).
Ici, on ne suit pas le dicton « ce qui ne te tue pas te rend plus fort » puisque, très simplement, TOUT te tue : les rayons ? C’est mort. Les bombes ? C’est foutu. Les dispells ? Adieu. Les graines ? J’en parle même pas.
Heureusement pour eux, la version « ultra hardcore » du boss avait déjà été abandonnée au profit d’une version qu’on nommera, en toute sobriété, « juste hardcore ».
Pour que tout le monde comprenne la complexité du truc, je vous explique le délire. Vous avez déjà joué à un jeu où la moindre erreur vous tue ? Ici, la moindre erreur d’un seul des vingt élèves décime la classe entière.
Autant dire que la moindre des choses serait de ne pas changer le nom de son personnage en plein milieu de la soirée, et obliger l’animateur à réécrire toutes ses notes…
Après la petite somme de 536 pulls, le boss déclare enfin forfait, mais jure de hanter nos amis jusqu’à la fin de leurs jours (et on le croit !).

Exténués de leurs incommensurables efforts, la classe envoie ses éléments les plus féroces affronter un dragon avec un slogan des plus inattendus : « lui, c’est plus simple ». Alors oui, mais en fait non.
Première étape : apprendre « la danse ». Je vous explique, le but est d’avancer tous ensemble pour que personne ne se prenne une boule. Pourquoi me demanderez vous ? Parce que les boules, ça tue !
Deuxième étape : apprendre à compter jusqu’à 5 et ne pas être daltoniens, pour attraper les boules. (- Ah bon ça tue pas ? – Non celles-là, elles tuent les autres si on les prend pas. – Ah d’accord)
Troisième étape : apprendre à libérer ses potes, et surtout apprendre à ne pas dire qu’on va libérer ses potes si en fait on va pas le faire (encore une question d’addon et de macro. Ca fait toujours plaisir)
Quatrième étape : les bumps, c’est bien. Dans la bonne direction, c’est mieux !
Cinquième étape : nouvelle consigne : évitez pas vos potes avec les lasers, évitez juste les adds (bon là j’avoue si vous connaissez pas le boss vous comprenez rien, mais c’est un peu long à expliquer).
Sixième étape : choisir les porteurs de graine judicieusement. Parce que, si tu laisses une graine au sol, comme par hasard y’a du feu qui arrive dessus (c’est pour réduire le côté aléatoire de la chose).
Septème étape : apprendre qu’un boss ne meurt pas à 0.27% de points de vie (ni à 0.24% d’ailleurs)
Dernière étape : exploser de joie quand on a passé deux mois et demi à affronter les deux mêmes boss trois fois par semaine, pour les voir enfin gésir à ses pieds.

Le dicton pour une prochaine classe verte réussie : « Ne pas vendre les écailles du dragon avant de l’avoir occis« .

Credits : Soulkka-Elune